La communication bienveillante, ou non-violente telle que Marshal Rosenberg l’a mise en pratique, est une source d'inspiration de notre démarche éducative, tout comme la maïeusthésie (démarche thérapeutique) élaborée par Thierry Tournebise. Toutes deux œuvrent à instaurer une connexion qui permette à chacun de se sentir entendu et pleinement reconnu dans la totalité de son être. Passer de « je veux quelque chose de quelqu’un » à « je veux établir une connexion avec quelqu’un qui permette à chacun d'être et de voir ses besoins satisfaits » nécessite certaines prises de conscience.

 

Le processus de la CNV propose 5 étapes pour augmenter nos chances de vivre ce que l’on souhaite le plus : La première est de nous rappeler de notre intention, les 4 autres nous permettent de porter notre attention pour vérifier si ce que nous sommes en train de penser ou d’exprimer est au service de notre intention.

 

De multiples situations conflictuelles résultent d’une méconnaissance de ce processus. J’ai vu par exemple, dans un atelier, un garçon arracher un crayon des mains de son camarade. Après deux ou trois questions de ma part, le garçon a exprimé son besoin de jouer, et son désir de le faire avec un crayon en forme de petit poisson comme celui de son camarade. Une fois la nouvelle stratégie identifiée, càd aller chercher un autre crayon-poisson dans le tiroir, il fut aisé à l’enfant de rendre l’objet à son compagnon et de lui exprimer qu’il était désolé de son acte.


Généralement, on juge ce que l’on porte en soi. Un trait de caractère que l’on n’aime pas chez l’autre révèle en soi une part de celui-ci. On devient ce sur quoi l’on porte son attention.

 

Remplacer le jugement par la connexion de cœur à cœur n’est pas toujours facile, mais ô combien bénéfique. En rejoignant ses besoins et ceux de l’autre, l’enfant acquiert la capacité de sortir du jugement et de se transformer soi-même.

 

Les mathématiques offrent un terreau propice à la communication, car elles représentent un langage universel sur lequel, indépendamment de croyances, les êtres humains peuvent s’accorder. Il est donc bon qu’un élève explique à un autre de quelle manière résoudre une énigme, clarifie sa pensée, etc. Elles sont matière à développer son sens de la communication.

 

De saines habitudes devraient être éveillées : la propreté, l’ordre, l’équanimité, le contentement, la véracité, l’esprit coopératif, la serviabilité, la responsabilité, le respect envers les autres. Toutes ces qualités nourrissent une communication authentique.

 

Enfin, dans certains de nos ateliers, des âges sont mélangés. Les plus grands instruisent les plus petits. Les enfants avec un large SC (Spectre de la Conscience) peuvent influencer positivement des enfants avec un SC contracté. Cela se base sur le principe que c’est en enseignant une chose, qu’on l’intègre et la fortifie le mieux. Le rôle de l’enseignant est d’identifier des élèves avec une forte énergie, capables d’orienter positivement leurs camarades.